Trois cubes de verre et de béton, en surélévation à huit mètres du sol, comme un bouquet ou les pétales d’une fleur : la serre équatoriale de Lille intrigue. Elle a été construite en 1970 et est l’œuvre du Lillois Jean-Pierre Secq, architecte français, auteur de nombreux projets caractéristiques du mouvement moderne dit « brutaliste ».
Résolument moderne et unique en son genre, elle compose un assemblage original de volumes prismatiques exploitant les possibilités du béton armé. 3 hexagones imbriqués sont supportés en porte-à-faux par une base plus étroite.
Grande verrière sur le pourtour de l'édifice et en couverture. Éléments saillants : les porte-à-faux libèrent les prismes et créent un encorbellement important libérant l’emprise au sol et permettent ainsi de faire communiquer visuellement les espaces du jardin qui entourent la serre.
Associant esthétique, prouesse technique et cheminements intérieurs de qualité, la serre, de 1 200 m2, recèle quelque 200 plantes des cinq continents. Les prismes de verres développent intérieurement trois plateaux qui, tels des jardins suspendus, accueillent chacun des plantes spécifiques selon leurs milieux et pays d’origine, l’ensemble communiquant librement, dans un volume continu.
Cette serre rompt avec la tradition des constructions en ossature acier ou bois des serres de pleine terre.
De l’extérieur les grands
porte-à-faux de béton se développant autour du soutènement central
Le bâtiment est classé à
l’inventaire du Patrimoine Architectural, Urbain & Paysager de Lille (p189)
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